Philippe Brami
- 10 oct. 2019
- 4 min de lecture

Phobies : des traitements efficaces

Dernière mise à jour : 2 mai 2023

Le terme phobie est souvent associé à la peur, l’angoisse, le malaise…

Une phobie est une peur irraisonnée de quelque chose qui n'est pas présent ici ou maintenant ou qui n’est pas spécialement dangereux.

Par exemple, il est normal d’avoir peur d’un « trou d’air » dans un avion… le risque est réel ; la phobie existe si la simple pensée de prendre l’avion, de l’attendre ou d’y monter provoque des réactions désagréables.

Les phobies les plus courantes :

La phobie des transports : être dans l’incapacité de prendre l'avion, conduire une voiture, prendre le train ou rester dans un wagon de métro bondé ou encore de prendre l'ascenseur…
La phobie du sang ou des hôpitaux
L'agoraphobie : difficulté à sortir de chez soi ou à s'éloigner de son domicile ou d'un périmètre de sécurité.
La phobie des animaux : serpents, araignées ou animaux domestiques (chiens, chats…)

La « phobie sociale » est un peu particulière : elle peut être assimilée à une peur des contacts sociaux, une timidité forte qui se traduit par l’évitement des contacts et un repli sur soi. Les traitements sont différents des phobies classiques.

Qu’est-ce qu’une phobie concrètement ?

Il s’agit d’une réaction exagérée de notre système nerveux : celui-ci se déclenche même lorsque le danger n'existe pas ou plus.

Concrètement, la phobie se traduit par une réaction d’évitement d’une situation qui est subjectivement perçue comme redoutable.

La plupart du temps, la phobie se manifeste par une peur. Cette émotion nous pousse à éviter un danger. Mais ce n’est pas la seule émotion à visée protectrice !

Le professeur Laborit a mis en évidence trois types de réactions face à un danger :

la fuite : éviter le danger ; la fuite est plutôt associée à la peur.
L’agressivité : affronter la situation, se battre ; l’émotion associée est la colère.
L'inhibition : immobilité, figement, avec un espoir que le danger pourra disparaître après un certain temps.

Les symptômes d'une phobie

Les symptômes ou effets immédiats d’une phobie sont de 4 ordres :

Physiologiques : les plus courants sont les sueurs froides, la transpiration, l'accélération du rythme cardiaque, la boule au ventre ou la gorge serrée.
Émotionnels : peur, colère, agitation, inhibition…
Comportementaux : évitement de la situation qui déclenche la phobie.
Sociaux : les conséquences sociales de l’évitement peuvent être le repli sur soi, l’isolement.

Phobies simples et phobies complexes

Une phobie doit être distinguée de la crainte ou de l’inconfort :

Je n’ai pas personnellement la phobie du sang mais trouve plutôt désagréable de me faire faire une prise de sang.

A contrario, une personne qui a une phobie du sang pourra par exemple hurler, se débattre ou avoir des réactions très vives dans cette situation, au point de ne pas pouvoir l’affronter.

Une phobie simple peut être très invalidante mais elle peut se guérir rapidement avec les moyens adaptés car les traumatismes sous-jacents sont relativement circonscrits : il s'agit généralement d'un évènement traumatisant que le système nerveux d'une personne n'a pas pu traiter à un moment donné; l'évènement ne s'est pas répété trop souvent.

Une phobie complexe résulte généralement de plusieurs traumatismes récurrents, parfois étalés dans le temps : les traumatismes complexes trouvent leur origine souvent dans l'enfance et/ou l'adolescence; leur complexité tient aussi à la fragilité du terrain anxieux de la personne.

Ils sont "la partie émergée de l'iceberg" d'un trouble plus global; ils nécessitent en général une psychothérapie sur la durée.

En fait, dans ces situations, la phobie émergée est traitée mais le terrain rend probable des rechutes dans le futur.

Le traitement des phobies

La plupart du temps, un ou deux rendez-vous seront suffisant pour une phobie simple. Toutefois, dans certains cas, la phobie occupe une fonction particulière dans le système psychologique ou relationnel de la personne ; dans ce cas, la mise à jour d’enjeux psychologiques ou relationnels cachés est nécessaire pour résoudre le problème complètement et durablement.

Ma façon de traiter les phobies est singulière : contrairement à des pratiques courantes, je n'utilise pas de protocole standard, je ne me base ni sur le rationnel, ni sur l’exposition progressive à l’objet redouté.

Je me base d’abord sur une écoute et un questionnement très minutieux ; cela me permet d’identifier des facteurs qui maintiennent ou amplifient le problème.

Ensuite, les techniques que j’utilise peuvent être ici :

l’hypnose associée à la PNL (Programmation Neuro-linguistique) ;
la méthode RITMO (Retraitement des informations traumatiques par les mouvements oculaires, proche de l’EMDR), lorsqu’un évènement traumatisant a déclenché la phobie ; des techniques qui mettent en jeu les liens entre l’émotion, le corps et la pensée.

La disparition des phobies simples que je rencontre est souvent rapide et durable; c'est ce qui se produit dans la grande majorité des cas.

Pour les phobies complexes, le chemin est plus long mais néanmoins praticable lorsque la personne prend le temps de suivre le chemin quelques mois.

Un point important : chaque séance doit apporter au moins un soulagement, même lorsque le traitement s'avère plus complexe.

Si aujourd'hui vous avez envie de vous débarrasser d’une phobie des transports, des animaux ou d’une « phobie sociale », contactez-moi au plus vite.

Vous serez étonné de voir à quel point cela est souvent très accessible.

Vous découvrirez aussi de nombreux bénéfices dans votre vie quotidienne : vos déplacements, votre sentiment de confiance en vous, vos relations.