Vous entrez dans une nouvelle fonction ou vous allez être embauché; vous éprouvez peut-être une certaine appréhension, des doutes… « Suis-je capable de réussir dans cette fonction ? Vais-je être à la hauteur, tenir mes promesses ? »
Ses pensées traduisent le syndrome de l'imposteur, cette impression d'incompétence malgré vos qualifications.

Qu’est-ce que le complexe de l’imposteur?
Selon Wikipedia, "les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel".
Autrement dit, c'est le sentiment d’une personne qui pense être incompétente et craint que son incompétence soit démasquée. Concrètement, vous ne vous sentez pas (ou pas assez) compétent dans un domaine alors que vous en avez le titre (diplôme, statut, intitulé de poste).
Ses manifestations : quelques témoignages
• « je ne me trouve à ma place nulle part, J’ai changé plusieurs fois de travail mais rien ne me satisfait.
"J'occupe mon poste grâce à une promotion interne alors que je n'ai pas le diplôme correspondant à ma fonction".
• « je suis perfectionniste : j’aime que mon travail soit bien fait. Du coup, je m’épuise, je n’ai plus l’énergie de vivre ma vie en famille harmonieusement. »
• « Je souffre d’un manque d’estime et de confiance en moi depuis mon enfance.
J’ai toujours travaillé dur pour obtenir mes diplômes. J’ai toujours été reconnu par ma hiérarchie comme un professionnel...et pourtant, je me sens toujours fragile ou incompétent.»
• « Lorsque je me lance dans une activité, je se me sens pas me légitime, je considère que je n’ai pas toute « l’expertise » requise.
Comment me débarrasser de cette crainte qui me colle à la peau ? »
Les croyances sur soi en lien avec le sentiment d’imposture
Quelques exemples de pensées destructrices qui entretiennent ce sentiment d’imposture :
• « Tout doit toujours être parfait. »
• « L’échec n’est pas tolérable. »
• « Je n’ai pas de valeur si je ne suis pas admiré(e) des autres. »
• « Si je fais une erreur, les autres vont me critiquer et me rejeter. »
Ces pensées font le lit de l’autodénigrement.
Elles peuvent entraîner honte, culpabilité , difficultés relationnelles et manque de confiance.
Les causes possibles de non-réussite lors d'une prise de poste
Voici les principales causes que j'ai pu déceler dans ma pratique du coaching professionnel :
l’absence de suivi régulier par la hiérarchie
le refuge dans l’expertise technique
le deuil incomplet de son ancien poste et/ou environnement de travail
le manque de soutien ou demande de soutien
la confrontation à un système de contrôle contraignant
le bouleversement culturel, affectif et familial lié au nouveau poste.
Les solutions temporaires : « le sparadrap mouillé »
Un pansement laissé trop longtemps devient inefficace, empêchant la guérison.
De même, qualifier trop vite un malaise d’« imposture » peut masquer une réflexion plus profonde.
Plutôt que d’adopter des étiquettes simplistes, mieux vaut analyser les faits, les émotions et les mécanismes en jeu.
Se poser les bonnes questions
Plutôt que de chercher une confiance artificielle, il est plus utile de se demander : Comment mieux comprendre ce qui m’arrive ? Comment me préparer ? Comment me confronter au réel ?
Se contenter d’un simple « Ayez confiance ! » revient à fuir le problème plutôt qu'à le résoudre.
Si vous cherchez un accompagnement, c’est que vous avez dépassé le déni et ressentez une difficulté. C’est déjà un grand pas !
Entre l’acceptation d’un poste et la prise en main réelle de vos missions, il ne s’agit pas d’attendre, mais d’affronter ce sentiment d’imposture.

Comment affronter votre sentiment d’imposture?
Tout d'abord, considérez que si vous ressentez un sentiment d'imposture c'est que vous êtes plutôt intelligent, comme le dit Charles Bukowski.
Deux voies complémentaires s'offrent à nous : le travail sur soi et le travail sur la réalité objective.
1. Affronter le sentiment lui-même : Il s'agit de ressentir pleinement ce sentiment, de réfléchir à ce qu'il implique pour nous, en quoi il nous influence, nous motive ou nous inhibe. C'est plutôt un type d'introspection que nous gagnons à faire en étant accompagné par un coach ou un thérapeute.
De quelle façon ce manque de confiance prend racine en nous, dans nos souvenirs, nos traumatismes, nos peurs ?
2. Examiner la réalité objective :
Le syndrome de l'imposteur s’exprime sous forme de distorsions cognitives ; c'est-à-dire de déformations du réel qui nous emprisonnent.
Pour vous n libérer, examinez la réalité objective au moyen des questions suivantes :
• Ai-je besoin d’être un(e) expert(e) du domaine pour prétendre exercer cette activité ? (pertinence de l’expertise)
• Quel est le niveau d’expertise requis pour réussir ? (niveau de compétence)
• Qui pourrait m’aider dans ce domaine ? (soutien)
• Quelles seraient les pires conséquences de mon manque de compétence ? (conséquences)
• Comment pourrais-je acquérir ou développer mes compétences ? (apprentissage)
Quelques jours ou semaines pour vous préparer
Dès la signature de votre promesse d’embauche, votre travail préparatoire peut commencer. Concrètement, la préparation à votre prise de poste peut se faire à 4 niveaux : physique, émotionnel, relationnel, adaptatif.
a/ La préparation physique
Il s’agit d’être au top de votre forme lors de votre prise de fonction. Entamer un programme de reconquête de sa forme et de sa santé est une solution. Il vaut mieux s’y mettre tout de suite avant d’être découragé par la fatigue et l’excès de travail des premiers mois.
b/ La préparation émotionnelle
La nouveauté suscite tantôt l’inquiétude ou la sérénité, le manque ou l’excès de confiance… Pour vous préparer émotionnellement, vous pouvez par exemple :
- Faire le deuil de votre ancien poste : par exemple, notez ce que vous souhaitez garder de votre ancienne vie et ce que vous souhaitez abandonner.
- Faire le tri dans vos fichiers et vos placards professionnels.
- Renouvelez vos tenues professionnelles.
c/ La préparation relationnelle
Il s’agit d’établir une relation de confiance avec chaque personne de votre environnement professionnel sans verser dans la démagogie ou la familiarité.
Comment concilier les exigences de la fonction et les attentes de votre entourage personnel ? Prenez particulièrement soin de vos proches avant la prise de fonction ; ces derniers seront d’autant plus compréhensifs quand vous serez davantage occupé.
d/ L’adaptation à votre nouveau contexte
Vous pouvez anticiper la confrontation à votre nouveau contexte :
Demander à communiquer avec votre futur Responsable, le plus tôt possible.
Prendre des renseignements sur votre future équipe, sur l'organisation de l'entreprise
Vous informer sur votre futur domaine et votre contexte professionnel
Pleine possession de nos moyens physiques, émotionnels, relationnels et adaptatifs
= réussite optimale de la prise de poste

Les moyens d'affronter le sentiment d'imposture
Il existe 3 moyens d'accompagnement aux objectifs et vertus complémentaires :
- Le développement personnel est un moyen préventif : s'enrichir et se développer pour être plus soi-même et limiter le sentiment d'imposture par un meilleur alignement avec soi-même.
- La thérapie permet de traiter en profondeur la dépréciation de l'estime de soi.
- Le coaching pour vous placer en posture de réussite de façon concrète, opérationnelle.
Le coaching pour vous placer en posture de réussite :
Le sentiment d’imposture inhibe, le coaching vise à désinhiber, à libérer vos ressources intérieures. En un mot, vous vous placez alors en posture de réussite.
En quoi le coaching de prise de fonction, tel que je pratique, peut vous y aider ?
Lorsque je vous accompagne, mon ambition est double :
A/ Sécuriser votre prise de fonction
• Déceler et réduire les ambiguïtés et les pièges de la nouvelle fonction.
• Savoir ce que votre hiérarchie et vos collaborateurs attendent de vous précisément pour être efficace et éviter les malentendus.
• Mieux comprendre votre hiérarchie, vos collègues et collaborateurs pour créer une bonne relation avec eux.
• Gérer votre sentiment d’incompétence ou les carences que vous avez.
• Gagner la confiance de votre entourage.
B/ Etre proactif pour saisir les opportunités
• Configurer votre poste, l'ajuster en vous appuyant sur vos désirs et atouts.
• Affirmer vos valeurs, ce qui est important pour vous, sans menacer celles des autres.
• Lancer des projets ou des activités motivantes qui vous positionnent favorablement.
• Construire votre qualité de vie au travail (QVT) : préserver votre équilibre vie privée/ vie pro, travailler mieux, éviter l’excès de travail, sans vous considérer comme paresseux ou incompétent.
Conclusion
Le meilleur moyen d’affronter le sentiment d’imposture n’est pas de chercher à l’éliminer mais de nous placer en posture de réussite, au moyen d'une démarche qui conjugue l'introspection et et la mobilisation opérationnelle.
Pensez à partager cet article auprès des personnes en situation de prise de poste immédiates ou à venir.
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